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Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
21 Septembre 2023, Couloirs de l'Ecole, Nickolas Redrum


Les mains dans les poches, je sifflai tranquillement en me baladant dans les couloirs du premier étage de Sorserien, redécouvrant avec plaisir ce lieu où j'avais passé une bonne partie de ma vie. Il n'y avait pas à dire, c'était toujours aussi beau et impressionnant... Je regardai tour à tour de mes deux yeux de chat verts émeraude les chandeliers qui dansaient en flottant dans les airs. Ce lieu respirait la magie, la connaissance et le romantisme par ses couleurs sobres, élégantes et surtout feutrées.

Romantisme.

Je détestais ce mot. Secouant la tête pour m'empêcher de penser à lui, je tendais l'oreille pour continuer ma ronde, me concentrant sur les bruits de pas alentours qui trahiraient des élèves rebelles séchant les cours. A ce souvenir, un sourire se dessina sur mes lèvres fines, dévoilant des dents parfaitement blanches et alignées, et surtout mes canines pointues. Combien de fois avais-je séché les cours, moi ? Ou plutôt la vraie question serait davantage de se demander combien de fois m'étais-je forcé à y assister... Le compte se ferait bien plus vite, croyez-moi !
Comme Alsham se plaisait à me le répéter, j'étais l'un de ces élèves qui lui avait donné le plus de fil à retordre. Oui, et j'adorais ça ! J'aimais rendre les gens fous sur tous les plans, que ça soit en volant, en me rebellant ou en couchant. J'aimais éprouver narcissiquement de la fascination et de l'envie, notamment chez les hommes. Aussi, depuis sept ans, je passai mon temps à coucher à droite et à gauche tout en me promettant une chose : ne plus jamais m'attacher.

A cette pensée, mon pouce caressa machinalement la bague qu'il m'avait offerte avant de me quitter il y a sept ans. Avant que ma vie perde définitivement de son sens. Je n'avais jamais réussi à l'enlever, et pourtant je vous jure que j'aurais aimé tout faire pour la jeter le plus loin possible, au fin fond d'un lac ou des poissons dégueulasses viendraient la gober pour me délivrer de ce soit-disant amour dont j'avais été privé de manière dégueulasse par un homme qui m'avait jeté de manière dégueulasse.

Long et profond soupir.

* Arrête de penser à lui, nom d'une boule de poils... * M'ordonnais-je intérieurement.

Parvenant aux escaliers, je me fis un petit plaisir personnel, comme à chaque fois que j'étais seul. Une des plus importantes coutumes que j'avais établies lors de ma scolarité ici, c'était de descendre les escaliers en glissant sur la longue rampe en bois. Ainsi, "obligation oblige" je m'assis comme l'ancien adolescent que je n'étais plus pour dévaler les escaliers et sauter habilement une fois en bas pour retomber parfaitement sur mes pieds. M'étirant, satisfait de ma bêtise qui n'en était pas une à mes yeux, je m'arrêtai soudain dans mon geste, les bras en l'air, pour flairer une odeur que je ne connaissais que trop bien... et que j'aurais tant aimé oublier. Respirant en faisant bouger légèrement la pointe de mon nez, c'est le cœur battant la chamade de façon de plus en plus violente et douloureuse que je suivais cette trace, mêlée à l'odeur d'autres animaux auxquels je ne prêtais pourtant pas attention. Il y avait une odeur en particulier qui me stressait au plus haut point, alors que je suppliais je-sais-pas-qui-ou-je-sais-pas-quoi pour que je me trompe. Mais le fait était pourtant que ce parfum-là, terriblement enivrant, me ramener à l'esprit ces images que j'avais tant essayé d'enfermer à double-tour dans mon petit crâne.

Mes pas se rapprochaient. Ceux de l'autre personne commençaient à se faire entendre à mes oreilles.

* Pas lui... Putain, pas lui... *

L'odeur devenait de plus en plus forte, là où pourtant aucun être humain n'aurait pu la sentir. Cette odeur si douce mais si virile, si enivrante que mes sens s'en souviennent encore. La distance s’amincissait toujours plus, confirmant la présence de deux chats et d'une créature inconnue que je n'avais jamais fréquentée. Mais la seule qui m'obnubilait, c'était la sienne. Alors tournant pour emprunter le dernier couloir, je me figeai aussitôt que mes yeux se posèrent sur cette crinière rouge si particulière et nettement plus longue qu'auparavant.

Ne pouvant absolument plus bouger un pied, j'eus l'impression qu'un cruel maléfice me changeait en statue de pierre. Les yeux grands ouverts de surprise, la seule chose que je pus faire c'est de lâcher ces mots qui s'évanouirent dans le silence des lieux.

C'est... toi ?
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
Le jeudi 21 septembre 2023, dans les couloirs de l'école


Ça y est. J’entame la quatrième année à Sorserien en tant que professeur. J’étais bien loin de m’imaginer que je serais capable de tenir aussi longtemps. En tant que professeur des Soins des créatures magiques, je fais tout pour que mes élèves comprennent l’importance de la notion de respect. Dès le premier cours, je leur fais savoir ce que c’est, ce que j’en pense et, surtout, je les préviens qu’au moindre écart je n’hésiterais pas à les virer de mon cours jusqu’à la fin de l’année. Je ne compte pas plaisanter sur quelque chose d’aussi important. Surtout pas après tant d’années de souffrances parce que, justement, je n’étais pas respecté. Et encore, je fais bien attention à ce que ces enfants ne prennent pas mes avertissements que pour mes cours ou qu’envers les créatures que je leur présente. Non, il faut que leur comportement soit dans le respect d’autrui en toute circonstance. Envers leurs camarades. Envers leurs professeurs. Envers les inconnus. Envers les autres races qu’ils sont amenés à rencontrer au quotidien. Envers les personnes qui s’occupent des locaux… Si jamais je venais à trouver quelqu’un être maltraité par un camarade, je demanderais immédiatement son renvoi. Rien ne justifie qu’on fasse sciemment du mal à un être vivant. Pas même soi-même.

Dans un sens, donner ce genre de cours et de conseils m’aide à tenir le coup. Autant que ces trois êtres qui me suivent partout où je vais. Je suis leur sauveur et leur bienfaiteur. Ce n’est pas étonnant qu’ils aient du mal à me laisser partir sans eux. J’imagine qu’ils ont peur de l’abandon. Comme je les comprends… Il y a trois ans, la personne que je voulais rejoindre n’était plus là. Il est parti là où je ne saurais le rejoindre puisqu’il ne m’a pas laissé le moindre indice. J’en ai eu un pincement au cœur tel que je me suis demandé ce que je faisais encore là. Encore maintenant, parfois, je me demande pourquoi je suis en vie. Pour ces trois êtres qui ont besoin de moi… C’est la meilleure réponse que j’ai trouvée jusqu’à présent.

Aujourd’hui j’ai du temps avant de donner mon prochain cours. En soi… deux bonnes heures. Je marche dans les couloirs pour rejoindre la cour. Puisque tout le monde travaille et que j’ai réussi à rattraper tout mon retard depuis belle lurette, je m’accorde une petite pause comme ça de temps en temps. Et quel retard !! Mon prédecesseur m’avait laissé une pile monstrueuse de copies à corriger, comme s’il avait autre chose de plus important que de s’occuper de ses élèves. Le pire étant que les questions étaient pour le moins… folklorique. Ce fut extrêmement difficile de les corriger sans tout rayer. Enfin… C’est passé et, tout en marchant, je murmure à l’attention des deux chats qui me suivent en trottinant et du dragon sur mon épaule :

Il va falloir que je pense à vous racheter de quoi vous remplir l’estomac. Aussi le médecin voudrait me voir bientôt, il faut que je lui propose un rendez-vous…


Alors que je comptais continuer la liste des choses que j’ai à faire pour faire travailler un peu ma mémoire, j’entends des bruits de course venant de derrière moi. Un élève ? Alassë et Cuilë se mirent à feuler contre quelque chose ou quelqu’un se trouvant derrière moi. C’est curieux… C’est assez rare que-... Une voix parle avant que je ne puisse terminer ma pensée. Une voix qui prétend me connaître, je suppose. Doucement, je me tourne vers cet homme qui me demande à être mon interlocuteur. Il est un peu plus petit que moi, bien bâti, blond… Il a de jolis yeux verts qui me font mal au cœur. Je n’ose pas faire la moindre supposition et je lui demande calmement malgré l’antipathie que lui vouent les chatons à mes pieds :

Qui êtes-vous ?


Saorsa reste très calme sur mon épaule. J’imagine qu’il ne ressent aucun danger imminent venant de cette personne. Il faut tout de même que je reste sur mes gardes car je sais qu’il a tendance à être surprotecteur envers moi, quitte à blesser une personne qui hausse un peu la voix contre moi. N’empêche… qui peut-il être ? M’a-t-il confondu avec quelqu’un d’autre ? En tout cas, il ne me semble pas l’avoir croisé dans l’école durant ces trois dernières années et… malheureusement, je suis la preuve vivante qu’en quatre à sept ans on peut beaucoup changer…
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
21 Septembre 2023, Couloirs de l'Ecole, Nickolas Redrum


Je n'arrivais pas à y croire... Ces cheveux, cette allure, son odeur... J'aurais pu les reconnaître entre mille.
Le cœur battant la chamade sous le coup de cette surprise, j'eus l'impression qu'il allait s'arracher de ma poitrine pour tomber à même le sol, comme un vulgaire organe sans valeur et mourir là, à mes pieds, s'éteignant dans une marre de sang. Je ne pouvais plus bouger. Mes os semblaient s'être soudés alors que la seule chose qui trahissait ma survie était ce souffle erratique qui s'échappait de ma bouche tremblante. J'avais mal de le voir. J'avais mal de ressentir toutes ces pensées meurtrières à son égard, j'avais mal de continuer à l'aimer alors qu'il m'avait anéanti et totalement brisé par son absence et par son silence inexplicables. Et le pire dans tout cela... c'est qu'il ne me reconnaissait même pas. Oh, certes j'avais bien changé depuis sept ans, depuis notre adolescence où je n'étais qu'un jeune Yôkai de quatorze ans, en pleine découverte de sa nature humaine. Mais moi je le reconnaissais sans peine, évidemment. Une beauté sans pareille, ce regard si beau, ... Je me souvenais de tout. Du goût de ses lèvres, de ses caresses sur ma peau, de sa langue qui venait jouer avec mon corps en feu d'amour pour lui... Cependant, pourquoi sa carrure paraissait si frêle alors qu'avant il était magnifiquement athlétique ? Pourquoi semblait-il... si différent, lui aussi ? Mais pourtant, moi, je le reconnaissais. Et lui... pas.

Tu... tu ne me reconnais vraiment pas, Nick ?
Demandais-je d'une voix brisée, des larmes naissant dans mes yeux de chat.

D'ailleurs en parlant de chat, ceux-ci me hérissaient le poil à feuler de la sorte. Si d'ordinaire je ne me serais pas retenu pour les envoyer bouler, à ce moment-même ils étaient le cadet de mes soucis. Je ne prêtais même pas attention au dragon qui m'observait. J'aurais pu et même j'aurai dû avoir peur, mais la seule chose qui me terrorisait c'était qu'il m'ait rayé si facilement de son existence, comme si je n'avais jamais compté.

Baissant la tête, je sentis mes larmes quitter mes yeux pour rouler sur mes joues blafardes avant de s'échouer sur le sol. Les poings serrés à m'en briser les os, je sentis mes griffes félines se planter dans ma peau d'humain, faisant ruisseler un peu de sang qui vint s'ajouter aux larmes.

Alors mes craintes sont bien réelles... Tu m'as totalement oublié...


J'avais envie de partir en courant. Mais j'avais également envie de lui sauter au cou pour lui lacérer le visage. Visage, d'ailleurs, que je ne pouvais plus regarder. C'était évident : il était toujours aussi beau, mais son aura était tellement sombre que je peinais à réaliser que c'était bien mon Nickolas qui se tenait devant moi.

Fermant les yeux, je tentai de reprendre mon souffle avant de lever à nouveau les yeux vers lui.

Et si je fais ça, au moins... tu me reconnais ?
Lui demandais-je en posant ma main devant mon œil droit.

Jusqu'à ce qu'Alsham me pose ce sceau, j'avais passé de longues années à dissimuler cet œil maudit par mon ancien propriétaire, avant que je ne lui donne la mort après sa trahison à mon égard. Bien sûr, j'avais caché cette histoire à Nick pour ne pas l'effrayer, mais je savais parfaitement qu'ayant une telle confiance en lui, je lui en aurais parlé tôt ou tard. C'était certain. Mais la vie nous avait séparé. Ou, plutôt, il avait décidé de me jeter à la porte, de s'évanouir dans la nature sans donner aucun signe de vie. Alors je restai planté là, sans savoir quoi faire à part éprouver une rancœur encore plus énorme à son sujet.
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
Le jeudi 21 septembre 2023, dans les couloirs de l'école


Il me semble voir plein d’émotions passer sur le visage de la personne qui vient de m’interpeller. Il m’observe et je me sens mal à l’aise, comme si cet homme était capable de voir mon âme rien qu’en me regardant. Je sais bien que c’est impossible, pourtant l’insistance avec laquelle ses yeux me fixent est très gênante. Puis, je vois ce que je pense être du choc et de la tristesse passer sur ses traits alors qu’il demande avec émotions la confirmation sur le fait que je le reconnaisse ou non. Je tique légèrement alors qu’il me surnomme “Nick”, comme la seule personne qui l’ait fait sept ans auparavant. C’est vrai que tous les deux sont blonds et, comme je le sais plus que quiconque, on peut énormément changer en tant de temps. Pourtant, je ne veux pas me faire de faux espoirs en pensant l’avoir retrouvé alors que je pensais que nos retrouvailles se feraient il y a trois ans. Si jamais ce n’est pas lui et que je venais à penser que si, je crains que je puisse tomber sans pouvoir me relever, moralement parlant. C’est déjà si difficile d’avoir de l’aplomb pendant mes cours…

Je n’ose pas lui répondre. Pourtant, il le faut bien. C’est donc dans un très léger mouvement de la tête que je lui réponds que non. Un mouvement qui semble ne pas lui échapper puisque la déception est très claire dans son attitude. J’ai même l’impression qu’il pourrait m’attaquer si je venais à faire ou dire quelque chose de travers. Je déteste cette situation, mais il est hors de question que je me défile comme un lâche. Ce serait irrespectueux à son égard.
Encore une fois, sa voix est pleine d’émotions alors qu’il me reproche de l’avoir oublié alors qu’il s’agissait d’une de ses craintes. Pourquoi craindrait-il une telle chose si nous n’étions pas proches ? Soit nous l’étions et je ne vois qu’une seule personne qu’il pourrait être mais, encore une fois, je crains d'espérer que mon hypothèse soit juste, soit il était un admirateur ou une personne qui se pensait proche de moi et je n’en savais rien. … Qu’importe quelle hypothèse est la bonne, au fond. Je me sens terriblement mal à l’aise face à tant de peine et de ce que je pense être de la colère. Cette dernière, surtout, me donne l’impression de me liquéfier sur place.

Je ne sais pas quoi lui dire face à tout ça. Alors, je le laisse faire une dernière tentative de raviver ma mémoire en me regardant à nouveau. Il se cache alors un œil d’une main qui porte une bague. Je ne connais qu’une seule personne blonde, ayant eu un cache-oeil, qui pouvait avoir mauvais caractère et ayant une bague à l’annulaire de la main gauche. Surtout que je me rappelle parfaitement de cette bague, le fait que je l’ai empêché de la voler pour l’acheter derrière son dos pour ensuite la lui offrir. Dans un murmure douloureux, je le nomme enfin :

Yasin…


Oui, il s’agit de mon chat, mon seul amour… Celui à qui j’avais promis de revenir au plus vite. J’avais vraiment fait au mieux. J’avais simplement bien mal évalué le danger qui me guettait en revenant dans cette maison. Je soupire discrètement pour essayer de me donner du courage et, d’une voix mal assurée malgré mon regard qui ne le quitte pas, je lui avoue :

Je ne t’ai pas oublié… Mais tu as tellement changé…


Je crains qu’il ne prenne mes paroles pour des excuses alors qu’elles n’en sont pas. C’est la vérité. Par le passé, ses cheveux étaient plus courts, son corps plus fins, il était plus jeune donc de plus petite taille… Et, contrairement à lui, je n’ai pas l’odorat assez fin pour me permettre de le reconnaître si facilement.
Un coup d’oeil à mes pieds me permet de remarquer que Alassë et Cuilë se sont un peu calmés bien qu’ils semblent toujours un peu mal à l’aise. Sans doute que le fait que Yasin ne se soit pas approché y est pour beaucoup.

Ah… J’ai tant envie de pleurer. De bonheur qu’il soit là, de peur qu’il m’en veuille d’avoir mis tant de temps avant de revenir le trouver et de tristesse de le voir si en colère contre moi… Me croira-t-il au moins ?
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
21 Septembre 2023, Couloirs de l'Ecole, Nickolas Redrum


Lorsque ses lèvres se mouvèrent pour prononcer mon prénom, les dernières larmes que je tentais de contenir s'échappèrent. J'étais brisé de l'intérieur, et ça se voyait enfin de l'extérieur. J'étais terriblement en colère, et en même temps j'étais presque... soulagé ? S'il avait réussi à faire le rapprochement entre mon ancien moi et ce que j'étais aujourd'hui, même si je comprenais ô combien cela n'était pas chose aisée, j'avais l'impression de pouvoir respirer à nouveau alors que je n'y parvenais plus depuis sept longues et interminables années. Alors ma main gauche qui cachait mon œil descendit lentement de ma vue pour se poser sur ma bouche alors que je ne parvenais plus à retenir mes sanglots. Et lorsqu'il m'avoua que non, il ne m'avait pas oublié, je crus que j'allais défaillir. Mes jambes peinaient à soutenir mon poids tant j'avais l'impression qu'un monde s'effondrait pour laisser place à un nouvel espoir.

Je t'ai tellement attendu... tous les jours... Mais je désespérais de te revoir. J'y croyais plus !
Lui dis-je en tremblant de toute mon âme, et de tout mon corps.

J'avais changé, c'est vrai. Et soudain, cette assurance acquise au fil du temps et des années où j'avais bataillé pour me donner une apparence hautement désirable s'effondrait à présent que mes doutes m'assaillaient alors que je me demandais si à ses yeux je pouvais encore être désirable. Je ne voulais pas avoir à découvrir avec lui les raisons de ce si long silence en plein milieu des couloirs. D'un autre côté, ce qui était sincèrement étrange, c'est que j'avais tant rêvé de le revoir... et qu'à présent, à cet instant-même, j'avais presque envie de prendre mes jambes à mon cou en me cachant les yeux pour espérer que ce moment ne soit qu'un cauchemar. J'ignorais pourquoi, mais j'avais une telle rage envers lui que mon corps commençait à me faire horriblement mal. Cependant, ma tristesse qui m'inondait de chagrin m'épuisait à un point que je pouvais me maîtriser. J'avais juste envie de hurler. Simplement. Sans réfléchir. Impulsivement. Et c'est ce que je fis.

Où étais-tu ? Tu m'as promis que tu reviendrais !


Me ruant sur lui, je frappai son torse sans la moindre force tant celle-ci m'avait abandonné au profit d'un désespoir sans commune mesure. Mais je continuais à marteler son torse de coups de poing moins puissants encore que ceux d'un nourrisson à peine né, un d'un chaton si faible qu'il ne pouvait plus lutter contre cette vie qui le torturait.

Pourquoi t'as fait ça, hein ?! Sept ans ! Sept putain d'années de silence radio sans une nouvelle lettre ! Pourquoi ?! Mais qu'est-ce que je t'ai fait ?!
Hurlais-je avant de tomber à genoux, le corps secoué de sanglots.


Je t'aimais tellement, moi... je t'aimais tellement...
Avouais-je, sept ans de désespoir passé à l'attendre en vain s'exprimant enfin.
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
Le jeudi 21 septembre 2023, dans les couloirs de l'école


Cet homme qui a bien grandi, cet enfant avec qui je voulais construire ma vie, me montre maintenant combien il a souffert pendant mon absence. Je peux comprendre… Et, de mon côté aussi, je sens de violentes émotions m’assaillir. Seulement, contrairement à lui, mieux vaut que je ne les laisse pas se déchaîner. J’ai peur… Peur de me perdre en chemin et ne plus savoir me retrouver, comme lors de mes premiers mois à l’hôpital. Qui je suis, ce que je suis ou même ce que je ressens… A la place de tout ça, il n’y a eu pendant longtemps qu’un immense vide que je peine encore à combler d’une manière ou d’une autre. Voir mon chat être ainsi brisé ne m’aide en rien à combler ce vide. Au contraire, c’est comme si le gouffre auquel je tente d’échapper depuis des années ne faisait que s’agrandir un peu plus à chaque seconde qui passe…

Ses mots… ils sont légitimes. Et j’ai beau les penser, je ne peux pas me permettre de les prononcer à mon tour. Ce serait l’accabler alors qu’il est déjà très mal en point. Je dois encaisser le prix de mon imprudence. Je dois l’écouter sans protester d’une quelconque manière. C’est amplement ma faute, je n’ai aucune excuse pour la peine que j’ai causée.
Quand il s’agissait des pleurs, je pouvais encore tenir le coup. Par contre, lorsque viennent les hurlements, je me sens pâlir. J’ai l’impression d’avoir des vertiges et des nausées. Je ne bouge pas, mais je tremble en le regardant me faire nombre de reproches. Oui, je lui ai promis que je reviendrais et c’est ce que j’ai fais il y a trois ans. Je le laisse me frapper. Qu’il y mette de la force ou non, pour moi c’est exactement la même chose. Saorsa, toujours sur mon épaule, commence à gronder alors que ses griffes s’enfoncent douloureusement dans mon épaule. Je ne pense pas à l’arrêter. Cela pourrait être dangereux s’il venait à attaquer Yasin, pourtant je ne parviens pas à y penser. Parce que les coups et les paroles de mon blond me prennent l’entièreté de mon attention. J’ai l’impression de ne plus pouvoir respirer alors que les larmes noient mes joues blafardes.

Le passé… Il vient d’utiliser le passé… Dois-je comprendre qu’il ne m’aime plus maintenant ? Mon cœur est totalement brisé. J’ai l’impression que ma peine va me noyer sous peu. Je ne sais pas quoi lui dire alors que mes trois compagnons ne font que protester contre celui que je voulais faire mien. Il ne m’appartient plus, c’est ce que je pense comprendre…
Au bout d’un moment de silence, un moment que je ne saurais pas définir et qui, pourtant, me paraît encore bien court par rapport au besoin que j’ai, je lui murmure d’une voix faiblarde et tremblante :

Je suis revenu… depuis trois ans…


Je suis persuadé qu’il sait parfaitement que lui, à ce moment précis, il n’était pas présent. Je ne sais pas depuis combien de temps exactement et je ne compte pas le lui demander. Je ne veux pas lui faire le moindre reproche. Il n’en mérite aucun. Il a raison… Je suis le seul en faute. Pourtant, je n’ose pas lui demander pardon. Je crains qu’il n’accepte pas mes excuses et que, finalement, il ne fasse que me repousser. Après tout… il ne m’aime plus… alors que mes sentiments pour lui n’ont jamais faibli…
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
21 Septembre 2023, Couloirs de l'Ecole, Nickolas Redrum


J'étais minable. Mais je n'en avais rien à foutre. Des élèves pouvaient nous croiser dans le couloir et me voir à terre à pleurer comme un bambin, je n'en avais rien à faire. Il était le seul homme que j'avais aimé, et pire : que je continuais à aimer comme un forcené. Je voulais le haïr ! Ben oui, ça serait tellement plus simple ! Mais je n'y arrivais pas, bordel ! Je n'y arrivais pas ! J'avais beau essayer de le frapper de toutes mes forces, une simple pichenette serait même plus virulente à côté de moi. Puis, plus rien. Mes bras m'abandonnèrent aussitôt que mes yeux s'ouvrirent en grand. Trois ans ? Il était revenu depuis trois ans ? Et je n'en avais rien su...

Alors, tu... Tu étais là, si près de moi et... je n'en savais rien ?
Lui dis-je, cette pensée attisant une colère aussi puissante contre moi-même que la tentative que j'eus de me relever se résolut par un échec cuisant lorsque j'eus l'impression que l'on brisait une porte en chêne massif sur le dos.

Dans un cri de douleur, je tombai à terre, les mains au sol, tandis que je gardai les yeux fermés en reprenant mon souffle saccadé par la douleur émotionnelle et physique. Il fallait que je me calme, et j'y arriverai. J'en étais certain. Je ne pouvais pas partir comme ça, sans avoir eu plus d'explications. Alors faisant deux pas seulement à genoux pour venir m'adosser contre le mur, je passai une main dans mes cheveux blonds en bataille, dont une partie plus longue était ramenée en couette. Je m'efforçai de travailler sur les techniques de respiration que m'avait conseillé le Docteur Andraghatia pour retrouver mon calme intérieur. Lorsque j'y parvins et que toute trace de menace disparut pour ne plus laisser de place qu'à un épuisement total, je levai lentement les yeux vers Nick pour découvrir ses larmes. Noyé dans ma propre peine, je n'avais même pas remarqué à quel point il semblait peut-être aussi dévasté que moi.

Ne pouvant soutenir cette vision de voir l'homme de ma vie souffrir devant moi, je baissai les yeux et ramenai mes genoux contre moi avant de poser mes coudes dessus. C'est lorsque mon regard se posa sur ma main gauche qu'un frisson me parcourut l'échine. Cette bague... sa bague... L'écho de sa voix me revint en mémoire lorsqu'il m'annonça en me l'offrant que c'était en attente d'une vraie demande... il y a de cela sept ans. Lâchant un profond soupir, sans la quitter des yeux une seule seconde, je caressais l'anneau sur lequel un Yin et un Yang étaient gravés, représentant notre différence mais aussi notre symbiose totale en ce que nous nous complétons entièrement l'un et l'autre.

Je l'ai jamais enlevée, tu sais... ?
Lui dis-je en la caressant comme si elle la preuve la plus concrète de cet amour fou, infini et passionné que nous avions vécus.

Soupir. Je levai lentement la tête vers lui et c'est cette fois sans reproche mais avec une immense détresse que je lui demandais :

Alors, si finalement tu es revenu... Pourquoi ne m'as-tu pas envoyé un hibou pour me prévenir ? Je n'étais plus à Sorserien, c'est vrai, mais je n'ai jamais quitté Pemp'Hud, et le hibou m'aurait trouvé...


Est-ce que j'attendais vraiment une réponse de sa part ? Je l'ignorais. Fixant une dernière minute ma bague, je me levai sur mes jambes tremblantes en revenant vers lui calmement. Quittant la plus belle preuve d'amour que l'on ait pu me faire de ma vue, je levai mon regard vers Nick. Retirant la bague, je lui pris la main pour la lui glisser à l'intérieur, essayant de ne pas me focaliser sur cette sensation enivrante de sentir à nouveau sa peau contre la mienne.


Je crois que je préfère te la rendre. C'est pas que j'en veux plus. C'est simplement que je me dis que si elle a toujours autant de signification pour toi que pour moi... peut-être me l'offriras-tu à nouveau...
Lui dis-je, le cœur brisé comme si je m'étais moi-même déchiré cet organe en un milliard de morceaux.
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
Le jeudi 21 septembre 2023, dans les couloirs de l'école


Ce moment où Yasin réalise que j’étais là depuis trois ans, je le redoute plus que tout au monde. J’ai peine à respirer en attendant sa réaction. Et c’est encore pire alors qu’il prononce ces quelques mots qui pourraient annoncer une tempête prochaine. J’imagine qu’il pourrait me reprocher de ne pas l’avoir prévenu de mon retour… et je suppose qu’il aurait raison…

Son cri déchirant me fait si mal… Je me sens horrible de me tenir comme ça alors que j’aimerais me rouler en boule dans un coin, sur le sol, et ne plus bouger quoi qu’on me dise et quoi qu’on me fasse. … Comme cinq ou même quatre ans auparavant. Seulement, je me dois de l’observer, de regarder sa réaction à mes actions et mes mots, telle la punition que je mérite. Parce que je lui ai fait du mal… Je sens les chatons à mes côtés qui se frottent à moi comme pour me demander de l’attention. Saorsa, lui, semble s’être calmé, toujours calé sur mon épaule. Il est assez difficile de l’en déloger en dehors de l’appartement dans lequel je loge. Et moi, j’ai l’impression de tomber dans le vide alors que je vois mon amour souffrir. Sans doute que, par le passé, j’aurais su quoi faire. Mais… Ai-je le droit de faire quoi que ce soit ? En suis-je encore capable ? J’ai si peur qu’il me rejette… Il ne m’aime plus. Mais… s’il ne m’aime plus… pourquoi réagir de cette manière ? J’ai l’impression de lui avoir arraché et piétiné le cœur… A quel point suis-je une mauvaise personne pour l’avoir mis dans un tel état… ?

Petit à petit, mon chat reprend son calme. Doucement mais sûrement alors que je n’ai toujours pas bougé, mon regard posé sur lui. Nos regards se croisent puis il rabaisse le sien. Je me demande si me voir lui est maintenant insupportable. Ce ne serait vraiment pas étonnant vu toute la souffrance que je lui ai apportée depuis mon départ, si ce n’est depuis le jour de notre rencontre.
Il semble regarder cette bague que je lui ai offerte juste avant mon départ. Cette bague qui devait sceller cette promesse que j’ai eu tant de difficultés à tenir. Il… ne l’a jamais quittée ? Vraiment ? Je suis certain que ça l’a fait terriblement souffrir de la porter à son doigt. N’attendait-il pas ce moment précis de me revoir pour me la rendre afin de briser cette promesse que je lui ai faite ?

Nos regards se croisent à nouveau et il me pose cette question que je redoutais. Pourquoi je ne l’avais pas prévenu ? Parce que je n’avais pas de hibou. J’aurais pu en demander un au directeur, mais qu’aurais-je pu lui dire ? Dans l’état dans lequel j’étais, aurais-je supporté ses reproches, sa colère et sa tristesse ? J’étais dans un état pire que celui-ci… Au début, je le pensais même encore à l’école et en découvrant que non, j’ai pensé qu’il l’avait quittée parce qu’il ne m’attendait plus. Il aurait été normal qu’il ait refait sa vie. Encore une fois, je doute que je l’aurais supporté. Comment aurais-je pu deviner qu’il m’attendait toujours ? … Non… Encore une fois, il a raison. Je ne fais que me trouver des excuses pour qu’il me pardonne alors que, en réalité, j’avais tout faux sur toute la ligne. J’aurais dû lui envoyer un hibou. Je suis le seul en faute…
Avec de telles réflexion, je suis incapable de lui répondre. Je ne sais pas quoi lui dire et, plutôt que me confondre en excuses et en plaintes, je préfère garder le silence. Il est bien trop mal pour que je lui ajoute de la peine et de la douleur…

Il retire la bague de son doigt. Mon cœur a manqué un battement. J’ai cru que j’allais défaillir. Pourquoi ?! Parce qu’il ne m’aime plus ? Parce que je ne lui ai pas répondu ? Parce que je n’arrive pas à réagir ? Parce qu’il pense qu’on devrait refaire nos vies chacun de notre côté ? J’ai mal… Si mal… ! J’ai l’impression que tout mon être est désormais englouti par des ténèbres insondables… !!
Je le laisse la poser dans ma main et… Je ne suis pas sûr de comprendre. Ce qu’il ressent, ce qu’il veut dire ou ce qu’il attend de moi… J’ai l’impression que beaucoup de choses m’échappent. Pourtant, avant qu’il ne se retire, j’attrape sa main gauche et, l’âme en peine, la boule dans la gorge et en étant incapable de penser à la moindre phrase à prononcer, je lui remets la bague à son annulaire. Encore une fois, les larmes coulent et, la boule au ventre par la crainte qu’il n’insiste pour la retirer, je lui déclare :

Je n’aimerais jamais quelqu’un d’autre que toi. Garde-là… s’il te plaît…


Ma voix s’éteint alors que j’aimerais le supplier de la garder, de ne pas me la rendre, ni de la jeter. Pourtant, je ne devrais pas le faire. Si jamais il devait vouloir refaire sa vie avec un autre, il faudra bien qu’il la retire. … Je suis vraiment le pire de tous…
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
21 Septembre 2023, Couloirs de l'Ecole, Nickolas Redrum


Si l'on m'avait assuré à 200% un jour que je ne le reverrai jamais durant mes cinq-cent ans d'existence, j'aurai profité de notre dernier week-end passé ensemble pour graver son visage dans ma mémoire. Mais je n'en eus pas le temps, quoique je n'avais rien oublié de sa voix, du grain de sa peau, de son regard si charmeur et de tout ce qui m'avait fait tomber irrémédiablement et infiniment amoureux de lui. A présent qu'il m'avait été rendu, ou du moins que nos routes se croisaient à nouveau, j'étais partagé entre la peur de croiser son regard, et la crainte phobique également que ça ne soit une nouvelle fois notre dernière rencontre. Alors au lieu de le contempler et de redécouvrir son si magnifique visage quoique déchiré par la même expression de détresse que la mienne, je fermai les yeux pour tenter de recouvrer mon calme en usant de tous mes efforts pour ne pas le regarder encore et encore avec toute ma rancœur désormais aussi immense que mes sentiments amoureux pourtant intacts à son égard.

A ma question concernant l'envoi d'un hibou pour me faire au moins un signe, aussi ridicule soit-il, il ne répondit rien. Seul un silence de plomb régnait dans cette école à l'heure où les élèves plus ou moins studieux travaillaient alors que nous deux, plantés là, nous effondrions de douleur.
Alors soit, il ne me répondit pas. Comment devais-je comprendre son mutisme ? Par un acquiescement honteux de sa part, ou parce qu'il aimerait trouver une façon de me dire combien je n'étais qu'un sale chat de gouttière à moitié givré qu'il aimerait voir pourrir dans un caniveau lors d'une soirée de pluies diluviennes. Je pouvais imaginer des milliards de choses, toutes plus plausibles les unes que les autres... mais moi, la seule chose que je voulais, c'était la vérité. Et je ne l'entendis pas.

Dans une dernière contemplation si riche de souvenirs que douloureuse de cette bague qui devait être le symbole de notre union future, je me rendis compte qu'à présent que je ne comptais apparemment plus pour lui, il ne m'était plus utile de la garder. Jusqu'à nos retrouvailles aujourd'hui, elle incarnait l'espoir de nous retrouver pour s'aimer à nouveau. Mais à cet instant, j'avais davantage la sensation qu'elle n'était plus qu'un fardeau, un poids immense que je tirais comme un esclave chaque jour, saignant de tout son corps sous le coup des fouets qui s'abattaient sur lui et dont il ne rêvait plus que d'une chose : en être libéré. Alors lorsque je me remis debout et que je revins vers lui, je lui tendis cette bague qui était à mes yeux l'objet le plus rare que je n'avais eu ni même jamais volé, même durant ces dernières années où mon "niveau de cambriolage" était devenu impressionnant, me mettant dans une merde noire aux yeux des autorités, et me forçant à me terrer ici pour un temps indéfinissable.

Alors je pris sa main, niant le courant électrique si bon qui passait à nouveau entre nous, pour la déposer dans le creux de sa paume et me reculer d'un pas, mes deux yeux émeraude dans le brun rougeâtre des siens. Malgré que je voulais me libérer de cette emprise qu'il avait sur mon cœur, mon esprit et sur ma vie, la dernière lueur d'un espoir incompréhensible qui m'animait me poussa à lui poser un ultimatum : s'il voulait que je la reprenne, il allait falloir qu'il me l'offre à nouveau lorsqu'il serait prêt. Si un jour il venait à l'être.

Sauf que le regard qu'il eut lorsqu'il l'eue dans sa main me prouva à quel point il était au moins aussi malheureux que moi... Cependant, jamais je n'aurais pu imaginer sa réaction, tellement improbable que je le regardai bouche bée, totalement stupéfait, me la remettre au doigt. Je l'écoutais attentivement, n'en croyant pas mes oreilles. Et pourtant, d'une certaine manière, il venait de m'avouer à son tour que je comptais encore pour lui, tout comme je venais juste avant de le lui suggérer pour ma part.

Si tu me jures vraiment, les yeux dans les yeux, que pour toi cette histoire a encore une raison d'exister, alors...
Je fis une pause avant de reprendre.

... fais-moi s'en la promesse, et je la garderai à tout jamais à mon doigt. A ce doigt. Pour la seconde et dernière fois.
Lui dis-je, le corps parcourut de tremblements.

Je lui tendis mon petit doigt pour lui proposer de sceller notre accord, geste humain autrefois dénué de sens à mes yeux de félin, et dont il m'avait appris la signification.

Je te jure pour ma part que je ferai tout pour te retrouver, et pour ne plus jamais te perdre, qu'importe ce qu'il arrive. Tu peux me le promettre toi aussi ?
Lui demandais-je d'une voix tremblante d'émotions.
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Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
Le jeudi 21 septembre 2023, dans les couloirs de l'école


Il me laisse lui mettre la bague au doigt sans protester. Pourtant, je ne suis pas soulagé. Il pourrait très bien l’enlever, maintenant ou plus tard, et insister pour ne plus être lié à moi. L’idée me déchire et me fait trembler, pourtant je la lui confie avec la promesse que je me suis faite dès le moment où je l’ai embrassé. Jamais je ne me permettrai d’aimer quelqu’un d’autre, quoi qu’il arrive.
Avec tout ça, je n’ose pas le regarder dans les yeux. Je n’ose pas découvrir les émotions qui l’animent alors que je lui lâche tout doucement la main, à regret. Que devrais-je faire maintenant ? J’ai atteint le but qui m’a maintenu en vie tout ce temps, je l’ai enfin retrouvé. Mais s’il vient à ne plus vouloir de moi, cela ne signifie-t-il pas que… Non. J’aurais dû mieux évaluer les risques. Rester à ses côtés comme il me l’a demandé. Je n’ai fais que lui promettre et, finalement, je suis revenu qu’après quatre années d’absence. Et, pire, je ne l’ai pas prévenu de mon retour… Je n’ai rien fait de bien…

Lentement, apeuré de voir son expression, je relève légèrement les yeux. Je ne peux que regarder ses lèvres sans monter jusqu’à ses yeux alors qu’il me demande de lui jurer dans les yeux que pour moi tout ça a de l’importance. J’ai comme l’impression que mes paroles et mes dernières actions ne valent rien du tout. Il me tend le petit doigt afin de sceller une promesse comme je le lui ai appris. Les larmes étant désormais accompagnées de mes sanglots, je n’attends pas une seule seconde pour unir nos deux petits doigts et j'entoure sa main de ma main libre pour l’amener à mon front. Impossible de le regarder dans les yeux. Je me sens beaucoup trop mal…

Alors qu’il me demande à nouveau de lui promettre, je tombe à genoux alors que je lui avoue d’une voix brisée et secouée par les sanglots :

Il n’en a jamais été autrement… Je n’ai jamais… jamais voulu t’ab-abandonner…


Longuement, je pleure. Alassë et Cuilë se frottent à moi en essayant de me consoler alors que Saorsa s’est envolé pour nous regarder de plus haut, sans doute prêt à fondre sur Yasin si ce dernier à me faire du mal. Je doute qu’il soit en mesure de comprendre ce qu’il m’arrive et c’est pourquoi il veille au grain à son niveau.

Je suis désolé… Tellement… Tellement désolé…


Je suis désolé de ne pas savoir le regarder dans les yeux pour le moment. Je suis désolé de ne pas savoir me calmer. Je suis désolé de ne pas avoir mieux évalué les risques avant de m’en aller. Je suis désolé de l’avoir laissé pendant quatre ans. Je suis désolé de ne pas l’avoir contacté pendant trois ans. Je suis désolé d’être dans un si piteux état. Je suis désolé de ne pas pouvoir lui sourire de savoir qu’il ne me rejette pas. Je suis désolé… de tout… de lui avoir fait tant de mal… Si seulement je savais comment je pourrais me racheter, je le ferais sans hésiter… Je n’ose même pas le prendre dans mes bras alors que j’en crève d’envie. Je me sens bien trop coupable pour me le permettre… Et s’il ne croyait pas en mes mots à cause de ça et du fait que je n’ai pas su le regarder dans les yeux ? J’ai tellement peur de le perdre à nouveau…
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
21 Septembre 2023, Couloirs de l'Ecole, Nickolas Redrum


Nos petits doigts s'unissant pour se prêter serment l'un l'autre de ne plus se quitter et de s'aimer, comme on se l'était promis, à tout jamais, de nouvelles larmes noyèrent mes yeux aux pupilles de félin, avant qu'un sourire heureux bien que terriblement ému se dessina sur mes lèvres. il mena nos mains jointes à son front, geste qui me rendit de plus en plus heureux... Cependant, malgré la sensation que mon cœur revenait à la vie, le sien semblait le faire encore atrocement souffrir. Lui qui me semblait être indestructible et plus solide que le roc, il tomba a genoux, secoué par des sanglots douloureux. Et il ne cessait de m'implorer de le pardonner.

Déglutissant avec peine mais sans la moindre hésitation, je posai genoux à terre et l'entourai de mes bras, entourant son torse bien plus fin que dans mes souvenirs où il était battit comme un Apollon. Mais je m'en moquais : avec des kilos en trop ou en moins, je l'aimais à en crever. Alors je restai là, contre lui, me permettant de resserrer notre étreinte avant de prendre doucement sa main et de la poser sur mon cœur.

Tu le sens ? Il a toujours battu comme ça pour toi, et ça ne s'est jamais arrêté. Même sept ans après, je m'en fiche : je ne te laisserai plus jamais partir. Si tu ne me crois pas quand je te dis ces mots, fis-toi à cette sensation que tu ressens contre ta main. Crois-tu que l'on peut mentir au point de manipuler les battements de son cœur ?
Lui demandais-je avec douceur, sa main posée avec douceur sur la sienne pour lui faire sentir mon rythme cardiaque qui, pour la première fois depuis sept ans, me prouvait que je revenais enfin à la vie.

Pourquoi n'arrivait-il plus à me regarder dans les yeux ? Avait-il peur de moi, à présent ? Fallait-il reprendre notre histoire depuis le début et la réécrire, ou allions-nous trouver la force de la poursuivre malgré cette si longue pause apparemment pas vraiment volontaire.
Essayant de retrouver mon énergie débordante habituelle pour le rassurer et lui montrer que, bien plus mature, je restais encore de temps en temps un chat profondément joueur, j'effaçai mes larmes d'un revers de la main, et lui proposai avec joie bien que nul ne pouvait ne pas remarquer mon bouleversement émotionnel.

Tiens, tu sais quoi ? J'ai une idée ! Si un jour tu te le sens, que ça soit demain ou dans six mois, on pourrait se retrouver au Temple Secret. Tu te souviens ? C'est là où on... enfin, où tu m'as embrassé pour la première fois sans savoir que ce soir-là allait être le début de notre histoire.


Allais-je trop vite ? Je l'ignorais. Mais une chose était certaine : je ne voulais plus perdre la moindre seconde pour le retrouver. Maintenant, je sentais qu'il avait tellement changé que j'ignorais parfaitement si cette idée lui ferait du bien ou si, au contraire, elle le ferait un peu plus plonger.

Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
Le jeudi 21 septembre 2023, dans les couloirs de l'école


J’ai peur. Tellement peur. Que ce soit de le perdre, de le voir me rejeter parce qu’il en a assez de mon comportement si différent de ce que j’étais avant ou que sais-je encore. C’est pourquoi mes doigts serrent si fortement ses mains contre mon front. Je crains que mes peurs se réalisent quand il bouge, pourtant je ne ressens que du soulagement quand il se place à ma hauteur.
Serré contre son cœur, mes mains lâche la sienne pour s’accrocher à son haut assez fortement. Mon nez dans son épaule, je m’efforce de me calmer pour éviter de le salir. Le sentir manipuler ma main m’aide beaucoup puisque je me concentre sur cela. Je me demande ce qu’il compte faire. Non… Est-ce qu’il veut que je le lâche malgré son câlin ?! Dans la crainte, je me laisse faire. Je ne peux qu’accepter tout ce qu’il me demandera vu la souffrance que je lui ai causé. Pourtant, loin de m’éloigner de lui, il pose cette main qu’il a décrochée sur son cœur. Un cœur qui bat vite, comme ce que je me rappelle de nos échanges il y a sept ans.

Selon lui, son coeur a toujours battu de cette manière pour moi. Mais… Ah… C’est une très jolie phrase et je suis conscient que c’est très romantique. Pourtant, je suis d’autant plus conscient que les battements de cœur sont surtout un mouvement qui maintient le corps en vie. C’est parce que mon cœur bat que je ne suis pas mort il y a sept ans. Pourtant, malgré tout, je peux comprendre ce qu’il veut dire en prétendant qu’il ne s’est jamais arrêté. C’est la même chose pour moi. C’est parce que je pensais à lui et à l'amour que je ressentais pour lui que je suis resté en vie. Dans un état déplorable que je souhaite lui cacher, mais en vie.
Mes pleurs quelque peu taris, je lui réponds dans un murmur douloureux :

Certains savent manipuler les battements de leur cœur, mais je doute que ce soit ton cas… Je n’ai jamais pensé que tu me mentirais… Je me sens juste… coupable de t’avoir laissé…


Je ferme doucement les yeux, ne sachant toujours pas le regarder dans les yeux. Je me demande si cela ne me vient pas de mes traumatismes… Avec les élèves, ça va, j’arrive à regarder l’environnement ou l’assemblée tant que je ne regarde pas trop leurs yeux. Mais là, face à lui ou une autre personne… Je n’y arrive pas. Je n’y suis plus arrivé depuis sept ans…
Je les ouvre alors qu’il me propose que, quand je le voudrais, on se retrouve un jour dans le bar dans lequel nous avons officialisé notre relation. Sur le coup, je me dis que ce serait une bonne idée, que j’ai envie de me retrouver avec lui comme au bon vieux temps. Malheureusement, avant que mon visage ne puisse s’illuminer, la peur me rattrape. Si jamais je sors plus longtemps que d’habitude de Sorserien, ils pourraient me retrouver et… Je ne veux pas penser à ce qu’ils me feront dans ce cas-là.

Doucement, je pose ma tête sur son épaule, encore tremblant. Alassë et Cuilë miaulent doucement, faisant fi de la personne inconnue qui se trouve près de moi, pour attirer mon attention. Un peu comme lorsque je me cache sous mes couvertures pour que personne ne puisse me trouver. Quant à Saorsa, il continue de veiller tout en volant. Je soupire doucement :

Tu vas finir déçu par ce que je suis devenu… Mais d’accord… quand je serais prêt…


Prêt à sortir, puisqu’il a toujours la plus grande place que les autres dans mon cœur. Il n’en est pas conscient, et j’espère qu’il ne le saura jamais, mais il est l’une des personnes qui m’ont sauvé la vie. J’espère qu’il ne connaîtra jamais la raison de mes souffrances. Il n’a pas besoin de ça alors qu’il est lui-même dans le mal.
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
21 Septembre 2023, Couloirs de l'Ecole, Nickolas Redrum


J'avais perdu tout espoir de le reprendre un jour dans mes bras, car plus le temps passait, plus les jours défilaient et les semaines s'achevaient pour laisser place à des mois puis des années entières sans une nouvelle de lui, plus je m'étais résolu à le considérer comme mort. C'est vrai, c'était plus facile au fond d'essayer de faire mon deuil de cet homme que j'avais aimé plus que nul autre, et même plus que mon propriétaire. Une fois encore, j'étais seul au monde et totalement abandonné, comme un chat errant ayant perdu goût à la vie. Mon manque de sérieux concernant les cours dû à mon immaturité en tant qu'humain qui se découvrait avait laissé place à un abandon total d'un espoir de faire finalement quelque chose de ma vie qui s'annonçait beaucoup trop longues. Ainsi, au fil du temps, ma joie de vivre et mes éclats de rire incessants avaient laissés place à un masque que je m'imposais, souriant à l'extrême d'un point de vue extérieur, mais pleurant chaque soir une fois que je l'ôtais pour me retrouver seul et pleurer Nick, sans cesse. Pendant sept ans, l'espoir indéfectible de le retrouver s'était éteint, et je n'étais devenu plus que l'ombre de moi-même. Ainsi, je errais dans la ville, oubliant mon devoir d'élève étudiant à Sorserien. Mes mauvaises notes avaient laissées place à une absence de commentaire de la part de mes professeurs qui s'indignaient de mon manque de sérieux. Ben oui, un gamin qui passe son temps à essayer de faire rire son monde en se moquant de tout ne pouvait avoir aucun avenir, n'est-ce pas ? Sauf que ce que nul n'avait jamais compris, c'est qu'amuser la galerie et retrouver à la fin de la journée mon corps de félin étaient devenu pour moi la seule chose qui me prouvait que j'étais encore en vie. Ça, et bien sûr une envie de voler qui était devenue radicalement une véritable pathologie à présent que je volais bien plus gros et bien plus grand. Sortir de l'école était devenu risqué, à moins que je ne me transforme en chat lambda. Et dérober des bijoux, de l'argent, ou même des choses totalement stupides et sans valeur était pour moi le seul moment où j'avais encore l'impression de ne plus être tout-à-fait qu'un fantôme.

Nick m'avait donné l'espoir et l'amour. Mais en disparaissant sans laisser de trace, il avait emporté dans ses valises bien plus que tout ce qu'il m'avait offert. Je n'avais plus ni cœur, ni âme. Je n'étais rien d'autre qu'une coquille vide, inutile et encombrante. Et quant à passer cinq-cent ans comme ça, à me rappeler cet amour fou que nous partagions... pour moi, c'était le pire des supplices. Cependant, si des idées noires pouvaient se matérialiser dans mon esprit, il demeurait toujours en moi ce besoin de penser à lui, comme si disparaître à mon tour revenait à l'effacer entièrement de cet univers. Et ça, c'était impossible. A mes yeux, Nick était l'homme le plus beau, le plus intelligent, le plus compréhensif et le plus doux que je n'avais jamais rencontré. Ça, je ne voulais pas l'oublier, même si cela revenait à entretenir dans ma petite tête une image de fantôme disparaissant et s'éloignant chaque jour un peu plus de moi. Et pourtant, à cet instant-même... il était dans mes bras.

Je n'avais aucune idée de la manière dont je saurai le pardonner. Pourtant, ce qui était certain, c'est que je savais que j'y parviendrai. Je pouvais tout lui excuser, même le pire. Même de s'être enfui avec un autre en prétextant retourner auprès des siens. Tout, pourvu qu'il soit vivant. Sauf qu'à présent que je l'avais contre moi... je n'avais plus réellement l'impression qu'il était tout-à-fait encore en vie. Nick n'était devenu plus que l'ombre de lui-même, sans que je ne sache pourquoi, et même sans que je ne sache encore à quel point. J'avais peur de découvrir la suite, mais peu importe : avec lui à mes côtés, je pourrai tout surmonter. Et surtout, je l'aiderai lui-même à tout surmonter. J'étais certain que notre amour était suffisamment puissant pour cela, qu'importe ce qu'il ait vécu ou pas.

Après lui avoir posé sa main sur mon cœur pour qu'il sente à quel point celui-ci ne battait que pour lui, j'avais peine à capter son regard fuyant et éteint, lui qui brillait de joie auparavant, du moins lorsque nous étions ensemble.
Essayant de retrouver ma joie de vivre légendaire, je lui proposais qu'un jour, quand il se sentirait prêt, on pourrait peut-être reprendre là où nous en étions, ou bien tenter de revivre nos souvenirs pour faire renaître en nous cet espoir infaillible sur notre compatibilité amoureuse absolue. Mais là encore, il semblait avoir peur. Seulement, ses mots me blessèrent. Pourquoi aurais-je honte de lui ? Ça va pas la tête ?

Hey, qu'est-ce que tu me racontes, là ? Comment je pourrais avoir honte de toi ? T'es l'homme le plus incroyable que j'ai jamais vu, je peux te le jurer. Et t'as même couché un nombre incalculable de fois avec un chat ! C'est bizarre, mais crois-moi il y en a au moins un qui a adoré !
Essayais-je de le faire rire en me forçant moi-même à le faire, effaçant d'un doigt une nouvelle larme qui coulait sur ma joue.

Comment je pourrais t'aider, dis-moi... ?
Lui demandais-je avec une infinie douceur, passant ma main dans ses cheveux si longs à présent, mais toujours aussi doux.

Tu sais, je ne te forcerai pas à me parler. Tu prendras le temps que tu voudras pour le faire, si et seulement si un jour tu es apte à le faire. D'accord ?
Lui dis-je en contemplant son visage déformé pour toutes ces émotions douloureuses qu'il ressentait.

Après une seule seconde d'hésitation, j'approchai doucement mes lèvres de son front pour y déposer un baiser aussi doux que la caresse d'un nuage.

J'ai beau avoir tant essayé, je ne suis jamais parvenu à t'oublier... Mais... Ne crois pas que tu sois le seul à être honteux de choses que tu aurais pu faire. Je ne suis pas un enfant de chœur, tu le sais mieux que quiconque, et moi aussi j'ai fait de très grosses conneries dont je ne pourrais pas revenir en arrière. Alors si un jour tu veux qu'on se fasse des confidences, moi je serai prêt à le faire, en tout cas.  


Me redressant, je lui tendis la main pour l'aider à en faire de même. Lançant un regard vers le dragon et ses deux amis félins, j'ajoutais dans un beau sourire :

En tout cas maintenant tu n'as plus qu'un seul gros poulet volant et deux chats pour veiller sur toi continuellement et t'apporter de l'amour. Tu as trois matous qui vont tout faire pour te redonner le goût à la vie.
Lui aussurais-je dans un magnifique sourire que je n'avais pas arboré depuis très longtemps...

Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
Le jeudi 21 septembre 2023, dans les couloirs de l'école


La réaction de mon chat ne se fait pas attendre alors que je lui fais savoir qu’il pourrait être déçu par ce que je suis devenu. Il m’assure que ce ne sera pas le cas, qu’il n’aura pas honte de ce que je suis… Je ne pense pas que je puisse craindre qu’il me mente sur la question puisqu’il a lui aussi connu une grave crise identitaire. Je me demande s’il a réussi à s’y faire, à son côté humain.
Un homme incroyable… je n’y crois pas un seul instant. Pas que je l’accuse d’une manière ou d’une autre de mentir, encore une fois. Seulement… comment pourrais-je être une personne aussi admirable qu’il semble le penser alors que je suis si pathétique ? … Comment peut-il penser que j’ai pu le tromper ?! Je n’aurais jamais fait ça de ma vie !! Ca me fait mal qu’il puisse penser que ce soit possible…

Alors que je ne sais pas comment réagir, Yasin me demande comment il pourrait m’aider. Si seulement je le savais… Enfin, plus exactement, sa présence m’apaise un peu malgré toute la culpabilité de l’avoir blessé qui me pèse énormément. Je crains seulement sa réaction s’il vient à connaître la vérité…

Je ne suis pas sûr…


Je ne peux pas lui mentir. Je ne le veux même pas. C’est pourquoi je lui murmure cette réponse en secouant doucement la tête. Après tout, je ne peux pas le laisser sans réponse. Il fait tant pour moi malgré toute la douleur que je lui ai fait supporter à cause de mes bêtises pendant si longtemps… Je ne peux pas lui faire supporter plus à lui qui fait attention à ce que je peux ressentir alors que je ne le mérite pas. Rien qu’avec ça, je ne peux que ressentir combien son amour pour moi est plus intense et plus pur que tout ce que j’ai obtenu au sein de ma famille. Un amour que je ne mérite pas… mais dont j’ai cruellement besoin, je le sais…

Je suis soulagé qu’il ne veuille pas m’obliger à lui raconter ce qu’il s’est passé pendant sept ans. Mieux vaut qu’il ne soit jamais au courant. Je ne veux pas qu’il pense que tout est de sa faute alors qu’il ne pouvait pas savoir ce que je faisais. Je hoche donc la tête, totalement d’accord pour ne lui en parler que quand je le voudrais. Donc jamais. Il me l’accorde de lui-même… Non, il voudrait savoir. Sinon il ne me proposerait pas de lui en parler. Mais je ne peux pas lui accorder ce souhait. C’est impossible.

Je ferme les yeux doucement en sentant ses lèvres sur mon front et les rouvre alors qu’il m’avoue ne m’avoir jamais oublié. J’en suis tellement heureux et soulagé, même si je pouvais déjà m’en douter puisqu’il m’a reconnu. Je m’en veux tellement de ne pas l’avoir reconnu, même s’il a beaucoup changé. Il pourrait tellement douter de mon amour pour lui…
Encore une fois, comme par le passé, il me laisse entendre avoir fait des choses dont il n’est pas fier. Je me demande d’ailleurs s’il a continué à voler comme avant que nous soyons séparés. Quand je pense qu’il a failli voler la bague qu’il porte maintenant au doigt… Je suis heureux de la lui avoir offerte puisqu’elle a contribué à m’aider à le reconnaître.
Finalement, je hoche la tête pour accepter de lui dire quand j’aurais envie de faire un échange de confidences. Je ne suis juste vraiment pas sûr de le lui accorder un jour…

Lorsqu’il se relève, je me détache à contrecœur de lui. Sans hésitation, j’accepte son aide pour me mettre également sur mes deux jambes. Saorsa en profite pour rejoindre mon épaule en soufflant comme s’il soupirait de frustration alors que les deux chatons se frottent à mes chevilles. Je leur accorde un regard et un petit sourire désolé alors que Yasin remarque que je suis accompagné. Je lui réponds sur une intonation qui se rapproche de ce que j’aurais pu faire avant :

Saorsa est un dragon. Quant aux chatons, ce sont Alassë et Cuilë.


J’hésite un instant avant de demander en le regardant, un peu anxieux de la réponse qu’il pourra me donner :

Qu’est-ce qui te fait dire que je n’ai pas goût à la vie ?


Je ne pensais vraiment pas que cela se verrait aussi bien. Je veux dire, j’ai toujours été très peu bavard, même si je me montrais plus expressif à ses côtés. Alors qu’est-ce qui pourrait lui montrer que, effectivement, j’ai du mal à me remettre de toutes ces épreuves que j’ai vécues ?
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
21 Septembre 2023, Couloirs de l'Ecole, Nickolas Redrum


Sa main dans la mienne alors que je l'aidais à se relever, je niais les battements de mon cœur qui me hurlait de me coller dans ses bras et de ne plus jamais bouger de là. J'avais besoin de son contact, de ses lèvres sur les miennes, de son corps nu contre le mien... J'avais besoin de lui, surtout à présent que l'on m'avait offert la chance incroyable de pouvoir enfin le retrouver. Observant son poulet volant et ses deux compagnons, Nick fit alors les présentations.

Salut les gars !
Lançais-je à ses amis qui me regardaient avec curiosité.

Un dragon... c'est normal de se balader avec un machin pareil en liberté ? Décidément, j'en ai encore beaucoup à apprendre des humains... Quant aux deux autres chats, je les regardais en tentant de réfréner ma jalousie envers eux. Comme ça ils avaient le droit de vivre avec lui, alors que le Super Matou que je suis n'en avait plus eu la possibilité ? Mmh... il faudra que je m'explique avec eux.
En tout cas, au fond, j'appréciais de voir qu'il n'était plus seul, et ce même si ça n'était plus avec moi. Ça me faisait mal, c'est clair, mais tant pis pour ma gueule. Il n'y avait jamais eu que lui dans mon cœur, et je lui avais juré cela sur ma propre existence. C'est en tout cas ce que je voulus lui faire comprendre en parlant de ses amis, lui exprimant que j'espérais sincèrement qu'ils l'aideraient à retrouver goût à la vie. Cependant, ma phrase sembla le laissait... interrogateur ? Pensif ? Ou bien ne comprenait-il pas pourquoi je disais cela ? Franchement, j'en sais rien, il était devenu encore plus illisible qu'avant. Alors réfléchissant à mes propos un bref instant, je ne pus que lui fournir cette réponse, peut-être infondée, mais qui n'était que le résultat de ce que je ressentais.

J'en sais trop rien. Je dirai... tes yeux. Ta changé physiquement, c'est clair, mais... ouais, je dirai qu'il y a quelque chose dans ton regard qui s'est éteint. Quoi, je ne le sais pas. C'est... une sensation, un pressentiment on dira. J'ai l'impression que tu es différent. Mais je tiens à te dire quand même que... tout me va, du moment que c'est toi. Je sais pas s'il s'est passé quelque chose de grave ou pas, et en fait je ne te poserai même pas la question si tu ne le veux pas ! Je t'assure ! Mais la lueur d'avant s'est éteinte... c'est tout ce que je peux te dire...
Lui dis-je, en priant le Roi des Croquettes (roh ça va, je sais qu'il existe pas...) pour ne pas surtout pas le blesser ou le vexer par mes propos.

Je lâchai un léger soupir, avant de tendre l'oreille.

Ah ! Excuse-moi une petite minute : devoir de surveillant !


Et effectivement, des bruits de pas se rapprochaient de nous. Élèves séchant les cours ? Non, ça n'existe pas ça, n'est-ce pas ?

Yo ! Qu'est-ce que vous faites-là, tous les deux ?
Interpelais-je les deux étudiants qui se baladaient, leur mine se décomposant d'avoir été pris sur le fait.

S'teuplait, Yasin... Ça fait la troisième fois depuis hier. Tu peux pas nous laisser juste une fois éviter la retenue ?


Faisant mine de réfléchir, un immense sourire carnassier se dessina sur mon visage.

Ça dépend, Yokira, tu connais le prix...
Lui dis-je en faisant mine d'être inflexible, lui tendant la main.

Celui-ci regarda sa petite amie en soupirant, puis ils échangèrent un sourire soulagé et il ouvrit son sac pour m'envoyer une barre chocolaté. Fronçant toutefois les sourcils, je lâchai sur un ton exprimant mon désaccord :

Tututu... je compte mal ou vous êtes deux ?


A ces mots, Azirah se mit à rire et ouvrit son propre sac pour m'envoyer sa barre chocolaté. C'est donc tout fier que je leur lançai :

Allez c'est bon pour moi, M'sieur, Dame. Passez par là, c'est tranquille.
Leur dis-je en leur montrant le couloir.

Tout fier avec mon butin dans les mains, j'ouvris une barre de chocolat pour la coincer dans ma bouche, tendant la seconde à Nick :

Du bol qu'ils choient deux, t'en as une pour toi auchi !


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Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
Le jeudi 21 septembre 2023, dans les couloirs de l'école


Je regarde mon chat saluer mes trois nouveaux comparses sans qui je serais actuellement dans mon lit pour déprimer en silence. Puis, malgré l’anxiété que m’apporte sa future réponse, je lui demande ce qui lui fait dire que je n’ai plus goût à la vie. Je ne peux pas lui mentir en prétendant qu’il a tort. Pourtant, je voudrais vraiment lui cacher combien je me sens mal…
Il ne met pas longtemps avant de me faire comprendre que l’un des indices qu’il a eu sur la question est dans mon regard. On dit souvent que les yeux sont le reflet de l’âme. Je ne peux pas contester alors qu’il m’explique qu’il me manque un éclat que j’avais par le passé. Il tente tout de même de me rassurer, que ce n’est pas le plus important tant que je reste moi-même. Je peux sentir combien il m’a attendu même si je réalise que s’il l’a vu potentiellement d’autres l’ont remarqué. Je n’aime pas ça…

Je pensais qu’on allait continuer sur un autre sujet, peut-être même avait-il envie de me poser une question, mais il semble entendre quelque chose qui m’échappe. J’apprends alors qu’il est surveillant à l’école et, d’après ce qu’il me dit, ce sont certainement des élèves qui vont arriver sous peu ou qu’il doit attraper. Je hoche donc simplement la tête et je le regarde faire.
Deux élèves arrivent et il leur demande la raison de leur présence ici au lieu d’être en cours. Je tique à la réponse qu’il reçoit. Apparemment, ce ne serait pas la première fois qu’ils se font attraper et qu’il les laisserait filer. Vu le caractère fuyard de mon chat, je pense qu’il n’a pas bien compris l’utilité des surveillants. Ce n’est que plus flagrant lorsque je le regarde quémander un paiement en échange de leur passage et de ses yeux fermés. Heureusement, ce n’est pas de l’argent, mais ça reste du racket. Je ne peux pas le laisser donner de mauvais exemples, n’est-ce pas ? Je pèse le pour et le contre, pas trop sûr de si je peux laisser passer pour cette fois ou non.

Finalement, j’ignore la barre chocolatée qui m’est proposée par Yasin et je me tourne vers les deux élèves qui comptent sécher. Je leur annonce d’une voix ferme, peut-être même un peu dure :

Vous n’échapperez pas à l’heure de colle que vous méritez, tous les deux.


Bon, à vrai dire, j’aimerais même les menacer de leur en mettre plus s’ils ne retournent pas en cours, mais ce serait aller à l’encontre de Yasin, ce que je fais déjà. Je soupire alors qu’ils me répondent :

Et t’es qui, toi, pour nous punir ?! Yasin, au moins, nous a laissé passer !


Je suis professeur des Soins des créatures magiques. Et ne te plains pas sinon je vous donne autant d’heures de colle que le temps passé hors de vos cours. En plus des points que vous perdez, ce serait bête de ne pas pouvoir profiter de votre temps libre, n’est-ce pas ?


Comme si j’étais le plus gros menteur que la terre n’ait jamais porté, les deux élèves se tournent vers mon chat, certainement pour le supplier de m’arrêter. La balle est dans leur camp et je refuse de me montrer plus laxiste avec eux qu’avec les autres. Ca, ce serait une injustice. Et encore, je me trouve sacrément gentil à l’heure actuelle. Quoi qu’il en soit, il va falloir que… Non… Ce n’est pas à moi de dire à Yasin comment il doit faire son travail. Encore moins alors que je viens littéralement de me mêler de ce qui ne me regarde pas…
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Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
21 Septembre 2023, Couloirs de l'Ecole, Nickolas Redrum


Il m'avait fallu du temps pour apprécier les aliments des humains, mais à présent que j'avais adopté le chocolat, rien ni personne ne pouvait m'empêcher d'en manger à foison. C'était mon véritable pêché mignon, et chaque élève peu sérieux de cette école le savait car c'était... disons la monnaie d'échange pour éviter la colle. La seule chose que j'espérais, c'est que je ne me ferai ni griller, ni dénoncer sinon j'allais perdre mon job... et là, ça serait la merde absolue ! Direction la tôle, vu mon dossier. Mais il n'y avait aucun risque que je ne me fasse prendre la main dans le sac, non ? Ouais, enfin ça c'était ce que je croyais, avant de me figer lorsque le ton dur et inflexible de Nick s'éleva. Attends... Il est prof ? Sérieusement ? La barre en chocolat dans la bouche, je continuai à la tenir sans continuer de la croquer, stupéfait. Et pourtant, je souriais. Je souriais, parce qu'au lieu de me dire que j'allais finir chez le Directeur à cause de mon manque de sérieux dans mon poste, je le trouvais juste encore plus monstrueusement sexy. Alors je le regardai, laissant mon regard courir sur lui de haut en bas, sans pouvoir ôter cet air impressionné et terriblement satisfait sur les lèvres.

Les deux jeunes avaient beau le supplier, Nick sévit, sûr de lui. Voyant alors les deux gamins s'en aller, dégoûtés, je me tournai vers Nick en sifflant.

Monsieur le Professeur... J'adore. Ça te va tellement bien.
Lui dis-je sincèrement, admiratif.

Lâchant toutefois un soupir, j'avalai le dernier carré de chocolat avant de lui demander :

Juste, euh... Tu comptes me dénoncer à Alsham, ou... ?


Je ne voulais pas perdre mon travail. Non seulement parce que j'en avais absolument besoin, et d'autre part... parce qu'à présent j'avais enfin la chance de pouvoir partager à nouveau mon quotidien avec lui.

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Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
Le jeudi 21 septembre 2023, dans les couloirs de l'école


Finalement, n’obtenant aucune réaction de la part de Yasin, les deux élèves s’en vont. Pas en direction des cours non plus… Bon. Tant pis pour leur maison, ce n’est plus mon problème. Sur mon épaule, Saorsa semble rire alors que je me baisse pour récupérer les chatons demandeurs d’attention. Décidément, ils seraient tellement plus à l’aise à l’appartement. Je ne comprends pas pourquoi ils me suivent partout où je me rends. Enfin… je peux deviner les raisons au vu de la situation dans laquelle je les ai trouvés tous les trois. Je ne pensais pas que j’allais devoir veiller sur des êtres aussi adorables alors que je ne sais même plus prendre soin de moi-même. La vie est vraiment pleine de surprises, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.

En parlant de surprises, mon grand chat semble tomber des nues face à la révélation de mon poste de professeur. Ah, non. Plus impressionné qu’autre chose si j’en crois son sifflement. Mon regard se tourne sur lui alors qu’il prétend que ça me va bien. Au fond, je n’en ai que faire que ça m’aille ou non. Au moins, cela paie assez bien pour que je puisse m’occuper des trois êtres qui dépendent de moi. C’est tout ce qui compte. Je lui réponds tout de même dans un murmure :

Sans doute mieux que toi en tant que surveillant…


Il n’y a qu’à voir la manière dont il laisse passer les bêtises des élèves alors que son rôle est justement de les guider sur le droit chemin. Enfin, je doute qu’il soit conscient de l’importance de la présence des surveillants au sein d’une école. Surtout quand on sait qu’il n’était pas sérieux en tant qu’élève. Sa demande de friandises en échange de son silence ne fait que confirmer mes pensées sur la question.
Il semble tout de même tenir à sa position. Je me demande s’il y a une raison autre que l’argent derrière cela alors qu’il n’est même pas sérieux dans son travail. Je le regarde à nouveau et, dans une moue dont je n’ai pas spécialement conscience, je réponds à son inquiétude :

Je ne pense pas qu’il ait besoin de moi pour être au courant de ce genre de choses. Après tout, nous sommes dans une école magique qui retire des points automatiquement quand un élève fait une bêtise. Enfin… Si tu tiens vraiment à ton poste, fais ton travail sérieusement.


Je ne suis pas bien placé pour lui faire part de la manière dont il doit faire son travail. Juste le conseiller de ne pas trop agir de la sorte s’il ne veut vraiment pas se faire virer, c’est la moindre des choses. D’ailleurs…

Ça fait combien de temps que tu es arrivé à l’école ?


Je m’en voudrais énormément s’il est là depuis longtemps. D’un autre côté, je n’ai pas le souvenir qu’on nous ait présenté un nouvel employé en début d’année non plus. J’imagine qu’il n’est pas très utile de présenter un surveillant à un professeur non plus…
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Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
21 Septembre 2023, Couloirs de l'Ecole, Nickolas Redrum


Aïe. Touché. Je n'aimais pas entendre que je faisais mal mon travail. D'ordinaire, j'aurais envoyer bouler la personne qui aurait pu me faire ce genre de réflexion, car même si c'était fondé, la façon de le dire n'était pas vraiment sympathique. Mais c'était Nick. Non pas que mes sentiments pour lui interféraient dans le fait que, du coup, je ne lui répondais pas parce que cela pouvait me faire mal, mais plutôt que parce que je le connaissais simplement suffisamment pour savoir qu'au fond... ben il avait raison. Malgré l'importance qu'avait ce travail à mes yeux, je savais que je merdais toujours tout. Je ne savais pas être sérieux. J'avais besoin de rire et de m'amuser. Et pire : depuis que j'étais seul au monde depuis sept ans, j'avais besoin de me faire aimer par une majorité de personnes pour ne pas m'autodétruire. Quitte à perdre mon job. Mais ça, je ne pouvais malheureusement pas me le permettre. Sans que Nick ne sache combien il avait raison, je DEVAIS garder ce travail. Sinon, c'était direct case prison, et sans passer par la case départ ni toucher le pactole qui va avec. J'étais allé trop loin dans l'illégalité, et si n'importe qui m'avait fait cette réflexion, je l'aurais insulté. Mais pas lui. Lui, il savait qui j'étais. Lui, même s'il ne savait pas ce que je risquais aujourd'hui en jouant au con, il avait pourtant parfaitement raison. Comme toujours. A mes yeux, Nick n'était pas que mon éternel amour. Il était aussi la raison et la sagesse incarnée. Alors j'encaissai, perdant légèrement mon sourire en encaissant le choc. Et que répondre à cela... Pour le moment, j'étais simplement coupable, et empreint d'une immense culpabilité.

Je lâchai un léger soupir en passant une main sur ma nuque, essayant d'accuser le coup. C'était incroyable de ressentir toutes ces émotions, de bonheur et de honte à la fois. De bonheur de le retrouver, et de honte de m'apercevoir qu'en quelques minutes à peine j'avais déjà recommencé à le décevoir. Pourtant, j'essayais de donner le change. Faire comme si tout allait bien, alors que non, depuis sept ans, absolument rien n'allait dans le bon sens. Et le pire, c'est que je ne m'étais même pas rendu compte que je continuais à m'auto-saboter continuellement. Alors à sa question, perdant mes moyens malgré que je tentais aussitôt de me reprendre, je lâchai une phrase qui montrait l'étendue de mon égarement et de mes peurs.

Euh... Je sais plus. Pas longtemps. Quelques jours.


J'étais déboussolé et perdu. Je me rendais compte que, continuellement, je commettais des impers. Et si j'avais eu l'espoir de devenir quelqu'un de bien un jour... visiblement, en une phrase il m'avait prouvé qu'encore une fois je m'étais planté sur toute la ligne. Mais il fallait que je me reprenne. Je ne pouvais pas lui montrer que je continuais à tout démolir en moi et autour de moi. Au fond, rien n'avait changé. Comme il y a sept ans en arrière, je me revoyais tomber au sol et hurler que je n'étais qu'une sale merde. J'avais quatorze ans, je me haïssais, et... à vingt-et-un-ans aujourd'hui, je n'en pensais toujours pas moins, encore et encore.

Mais il fallait que je me rattrape. Que je fasse comme si tout allait bien, comme d'habitude. Mettre un putain de masque souriant sur un sale visage torturé par la douleur. Parce que je l'aimais, qu'il m'aimait, et que pourtant tout continuait à nous séparer. Reniflant légèrement, je m'efforçai à retrouver un visage apaisé pour lui demander à mon tour avec un faux naturel :

Et toi, du coup ? Tu es revenu quand ?
Demandais-je, comme si de rien n'était.

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Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
Le jeudi 21 septembre 2023, dans les couloirs de l'école


J’aurais mieux fait de me taire. Il a beau ne me faire aucun reproche, ne pas élever la voix, rien qu’en voyant soupirer et passer une main derrière sa nuque avec un air coupable, je ne peux m’empêcher de me sentir mal. Sa réponse ne fait qu’augmenter un peu plus à chaque phrase ce sentiment qui me donne envie de pleurer… Au point que j’ai du mal à me concentrer sur sa réponse. A savoir quoi penser qu’il soit là seulement depuis quelques jours.
Je ferme les yeux et, doucement, je passe ma main sur mon front pour la remonter dans mes cheveux. Alors que mon visage se libère, je rouvre les yeux en étant toujours aussi perdu. Seulement, par culpabilité, je n’ose plus le regarder comme je l’ai fait alors que je lui faisais mon sermon. Ils devaient avoir raison… Sur toute la ligne… Pourquoi suis-je encore là, au juste ? Je ne fais que souffrir mon entourage…

Le silence et la gêne semblent vouloir prendre le pas sur nos bons moments passés. Je m’en veux tellement de lui avoir fait du mal. Pourtant, contrairement à moi, il n’abandonne pas l’idée de m’offrir une suite à cette conversation en me demandant depuis combien de temps je suis là. Il me semble le lui avoir dit, non ? … Ah… Peut-être qu’il ne s’en souvient plus justement parce que je lui ai fait du mal. Je le comprends. Mais je ne peux pas m’excuser. Fuir serait mal aussi. Je ne ferais que le blesser si je venais à lui révéler que je le lui ai déjà dit. Si je lui réponds, va-t-il s’en rendre compte et s’en vouloir un peu plus ?
Lâchant doucement mes cheveux, je lui réponds avec le regard fuyant, plutôt bas, peureux de la réaction qu’il va avoir :

Trois ans… Je suis devenu professeur il y a trois ans.


C’était le seul moyen pour moi de trouver l’asile sans trop risquer ma vie. A l’heure actuelle, mes cours sont moins passionnants que ce que je voudrais parce que je suis incapable de montrer d’autres créatures magiques que Saorsa quand celui-ci se montre coopératif. Sans magie, je ne pourrais pas protéger mes élèves si jamais la créature magique que je présente venait à se révolter, c’est pourquoi j’ai besoin d’un assistant. Je n’en ai pas depuis trois ans, ne serait-ce que par manque de confiance ou parce que les autres ont déjà un emploi. Mais, dans le cas de Yasin, il ne semble pas à l’aise dans sa position de surveillant. En tout cas, ce n’est pas un métier qui lui semble adapté. Je réfléchis encore un peu à tout ça avant de lui demander avec bien moins d’assurance que lorsque je lui reprochais de ne pas bien faire son travail :

Est-ce que… Enfin… Ça te plairait de m’aider, pendant mes cours ? J’ai besoin d’un assistant pour présenter des créatures magiques aux élèves… Mmh… Je me disais que, peut-être, tu voudrais découvrir un métier qui… qui te correspondrait un peu plus ?


Je vais me taire. Oui, c’est mieux de me taire. Définitivement. A chaque fois que j’ouvre la bouche de ma propre initiative, je ne fais que l’enfoncer. Même si ça n’a jamais été mon but, je ne lui fais que du mal depuis tout à l’heure. Pourtant, je sais que je me sentirais très rassuré de le savoir à mes côtés. De savoir qu’il se sent mieux en me protégeant, moi et mes élèves. Sans compter que ça l’aiderait sans doute à en apprendre plus sur le monde qui l’entoure. Et… Ouais, non. Je ferais mieux d’arrêter de penser en fait. Ce serait mieux pour éviter de faire du mal à tous ceux qui m’entourent…
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Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
21 Septembre 2023, Couloirs de l'Ecole, Nickolas Redrum


Je me sentais nul et inutile. Je ne savais plus quoi faire, ni quoi penser. Alors lorsque je lui demandais depuis combien de temps il était ici, je regardai en l'air, totalement dépité par moi-même.

Je suis con, je te l'ai déjà demandé. Excuse.
Lui dis-je, toute trace de bonne humeur disparue.

Depuis que j'avais perdu Nick, je n'étais devenu plus que l'ombre de moi-même. Et même si je donnais le change en amusant les foules de ma bêtise légendaire, lorsque le noir reprenait ses droit dans mon esprit, je frisais la dépression. Non, en fait je ne faisais pas que la friser, même... je plongeais en plein dedans. Alors si autrefois j'aurais essayé de rattraper le coup avec une blague stupide et en essayant d'éclater de rire pour prétendre que rien ne peut me toucher, cela faisait sept ans que je n'y parvenais absolument plus. Je souriais au monde, et une fois dans ma chambre je pleurais tant et plus. Je m'étais toujours demandé si Nick serait fier de moi s'il me voyait accomplir quelque chose de positif, hors depuis longtemps je ne faisais plus strictement rien de positif. Je foirais tout ce que j'entreprenais, et le pire c'est que je ne m'en rendais pas toujours compte. Mais là, Nick venait de me faire éclater une nouvelle fois la vérité en plein dans ma salle face tatouée : j'étais un gros naze, pas foutu de faire la moindre chose sérieusement. Aussi, quand il me fit sa proposition pour que je l'assiste, je me figeai et tournai lentement la tête vers lui, méfiant.

Tu es vraiment sérieux, là ?


Il semblait confus ou un truc du genre, je sais pas. Pourtant, je refusais de croire qu'il se payait ma tête. Ça, ça n'était clairement pas son genre, même s'il semblait surpris lui-même par sa proposition. Regrettait-il ce qu'il venait de me proposer parce qu'il se rendait compte que j'étais loin de faire l'affaire pour ce genre de poste ? Sans sourire, puisque le vrai je l'avais perdu depuis for longtemps, je lui demandais :

Je peux y réfléchir. Franchement. Mais par contre, ce sera à la seule condition que tu y crois toi-même. J'ai clairement pas envie de te faire perdre ton temps, et j'ai clairement pas envie d'avoir une chance de plus de réaliser que je suis un bon à rien.
Lui dis-je avec une légère dureté qui n'était pas contre lui, mais bien plus contre moi-même.

Il n'y avait rien en moi qui m'aidait à changer de regard sur ce que j'étais. Je ne m'aimais pas, et plus le temps passait plus cela se confirmait dans mon esprit. J'avais beau tout faire pour être apprécier par tout le monde pour essayer de remplir mon cœur d'amour alors qu'il était aussi vide que mon cerveau. J'étais passé du stade "je me fais peur", au stade "je suis une sale merde". Alors même si j'amusais la populace, je rentrais chaque soir dans ma chambre pour laisser éclater ma colère, me frapper contre un mur, me griffer les bras de mes propres attributs de chat pour me punir d'exister, alors que je n'avais rien demandé. J'étais vide, surtout depuis qu'un certain homme m'avait mystérieusement quitté sans me donner la moindre nouvelle. Je n'étais plus rien, alors qu'il m'avait donné le goût de vivre et l'espoir d'un avenir meilleur en me demandant en fiançailles. Depuis sept ans, la seule et unique chose qui m'animait, c'était mon besoin irrépressible de combler mon vide affectif en volant des choses de plus en plus rares, chères et même importantes. Aussi, recherché par les Aurors chez qui j'avais un magnifique casier judiciaire, le Directeur de cette école m'avait offert la protection. Et décidément, je ne la méritais pas. Alors je riais tant et plus, et le soir je me saignais le corps, comme s'il fallait que tout ce que je cache aux tréfonds de mon âme ne sorte. Et ça, j'espérais que nul ne le verrait jamais. Enfin, personne... hormis Nathaniel et Ezeckiel, mes deux seuls vrais amis et partenaires sexuels. Ben ouais, là aussi je déconnais. Bref.

Poussant un soupir, je réfléchis une dernière fois avant de me retourner vers Nick pour lui dire :

Bon. OK. Ça me va. Sincèrement, je veux bien travailler avec toi.
Lui répondis-je, décidé.

Il fallait que je fasse au moins une seule chose de bien, pour une fois.


Ma seule condition, c'est qu'à la moindre incartade, tu me dégages. Ne me laisse aucune chance. Il n'y a que comme ça que je peux te garantir que je vais prendre les choses sérieusement, et je t'assure que j'y tiens. Alors pas de pitié, et c'est bon pour moi. ON fait comme ça ?
Lui demandais-je.

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Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
Le jeudi 21 septembre 2023, dans les couloirs de l'école


En osant lui porter un regard alors qu’il me semble remarquer de la lourdeur quand il réalise m’avoir déjà posé la question, je remarque que je n’ai pas rêvé. Toute son expression est sombre. Il semble que toute la bonne humeur qui le caractérisait, qu’il me montrait à chaque instant il y a sept ans, l’a complètement déserté. Je me sens tellement coupable… Je suis persuadé que si j’étais resté à ses côtés nous aurions dû faire face à d’autres épreuves difficiles, mais qu’au moins j’aurais pu préserver son sourire. Un sourire qu’il m’a certainement offert un peu plus tôt mais que je ne peux plus voir maintenant que je l’ai tiré vers le bas. Je me sens tellement… tellement…

Dans l’espoir de me racheter pour tout ce que je lui ai fait, que ce soit le reproche que je lui ai fait ou mon départ, je lui propose un poste d’assistant à mes côtés, persuadé que cela pourrait mieux lui convenir. Je me sens mal à l’aise, je crains sa réponse ou de ne pas être légitime à lui faire une telle proposition. Est-ce qu’il va accepter ? Ou refuser en me maudissant ? Puisque je l’ai blessé, je ne serais pas étonné qu’il me plante là en m’envoyant bouler.
Au lieu de donner raison à mes doutes, je l’entends me demander si je suis sérieux en lui offrant une alternative à sa situation actuelle. Je hoche doucement la tête pour toute réponse. Je ne plaisante jamais sur ce genre de choses. Je pense qu’il le sait, mais s’il a besoin d’une confirmation, je la lui donnerais. Ce n’est pas un souci.

Je peux comprendre qu’il ait besoin de temps avant de me donner une réponse. Peut-être que, même s’il ne m’en parle pas, il souhaite également en parler au directeur pour savoir si c’est possible ou non. De toute façon, nous ne pourrons rien faire sans son accord, c’est un fait. Mais… pourquoi est-ce que je n’y croirais pas ? Ah… Peut-être qu’il n’a pas aussi confiance en lui que je le pensais. Oui… C’est vrai… Je me rappelle qu’avant que je ne lui offre la bague comme un avant-goût de ma prochaine demande en mariage, il se traitait de merde, ou quelque chose comme ça. N’a-t-il pas trouvé un certain aplomb depuis tout ce temps ? Le fait de trouver un travail ici ne l’a-t-il pas aidé ? Je n’ose pas le lui demander. Puis, il faut que je le rassure sur ce point parce que, même si je pense que je vaux moins qu’un moins que rien, je reste persuadé qu’il est plein de qualités qu’il est pour le moment incapable de voir bien que je n’en connaisse pas les raisons.

Je ne te le proposerais pas si je ne t’en pensais pas capable.


J’aimerais également lui répéter que s’il était vraiment la merde qu’il prétend être, je ne l’aurais pas demandé en mariage. Je n’ose pas. Je ne m’en sens pas digne. Après tout, si lui n’en est pas une, ça ne veut pas dire que je n’en suis pas une non plus. Son intonation est également une des raisons qui font que je suis incapable de m’y résoudre. Après tout, il doit penser que je l’ai abandonné parce que je le pensais indigne de moi. Devrais-je lui avouer que ce n’est pas le cas… ?

Mes chatons miaulent pour que je les lâche, ce que je fais en douceur. Ils sont rejoints par le jeune Saorsa qui commence à chahuter avec eux par jeu. Ce n’est pas la première fois qu’ils le font et je leur ai patiemment appris à ne pas se faire mal, même s’il arrive encore que je doive les ramener à l’ordre, c’est pourquoi je ne suis pas inquiet à l’idée de les laisser faire. Je les observe un moment, jusqu’à ce que Yasin reprenne la parole.
Je suis assez surpris… Mon regard arrondi se pose sur lui alors que je crois avoir compris qu’il accepte finalement ma proposition. Et d’une manière plus légère, ce qui me laisse penser que je ne lui ai pas forcé la main. C’est réellement le cas, n’est-ce pas ? Et, cette fois, il me demande une autre condition que j’écoute. Je soupire doucement et lui répond en passant une main sur ma nuque :

En réalité, si tu deviens mon assistant, tu vas être amené à m’aider à tenir en respect des créatures magiques et à veiller sur leur bien être. Si tu le fais mal… tu risques nos vies, à mes élèves, toi et moi. Tu comprends ?


S’il vient à mettre des vies en péril, je n’aurais pas besoin de le virer moi-même. Il le serait bien certainement par le directeur. Et, personnellement, je préfère crever que laisser un de mes élèves être en danger et se faire blesser. C’est pourquoi je serais très certainement la première personne à être en danger s’il vient à mal faire le travail que je compte lui confier. Je tente tout de même de le rassurer sur un point :

Bien entendu, avant d’accueillir n’importe quelle créature magique, je t’en apprendrais plus à son propos et t’apprendrais les bases la concernant. C’est la moindre des choses.


Je reste persuadé que cela pourrait être extrêmement intéressant pour lui, bien que je ne me sente pas du tout légitime de prendre le rôle de supérieur ou de professeur à son égard. Et suis-je seulement légitime de lui demander de rester à mes côtés ? Je n’en sais rien et j’espère, encore une fois, qu’il ne se sent pas obligé d’accepter ma demande…
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
21 Septembre 2023, Couloirs de l'Ecole, Nickolas Redrum


J'avais envie de lui sourire, de le faire rire, mais je craignais de ne plus en être capable. Oh bien sûr, je parle à l'heure actuelle où je me prends dans la gueule son retour inattendu et toutes mes peurs concernant mon passé et mon avenir et les mauvais choix que j'ai fait. Pourtant, au fond, je reste profondément optimiste pour la suite, car même s'il semble totalement différent par rapport à avant... et bien au moins je l'ai retrouvé. Et même si pendant sept ans je n'étais plus que l'ombre de moi-même, que je me malmenais physiquement et me mettais continuellement en danger, le revoir m'emplissait d'espoir. L'espoir que notre histoire reprenne, et que cette fois je ne le laisse plus JAMAIS me filer entre les pattes. J'allais veiller sur lui comme un ange gardien, et le protéger de tout ce qui pourrait un tant soit peu le blesser, quitte à en perdre la vie. Nick est ma seule et unique raison de vivre, et même si je passais mon temps à me foutre en l'air, je décidais qu'à partir de maintenant c'était moi qui veillerai sur lui et plus l'inverse. J'étais fort, j'avais grandi, je m'étais endurci, et si je m'auto-agressais physiquement, je l'admets très sincèrement, et que j'avais maintes emmerdes à régler, la seule et unique chose qui m'importait c'était de lui rendre le sourire. Alors je me ferai violence pour retrouver la joie de vivre que j'avais il y a sept ans et je le ferai RIRE, bordel ! Je le ferai rire ! Je lui rendrais cette vie que quelqu'un ou quelque chose lui a arraché.

Écoutant très attentivement ses explications et mesurant les risques de ce travail, je lui répondis avec un aplomb qui prouvait sans le moindre doute à quel point j'étais non seulement motivé, mais surtout résolu à faire enfin les choses dans la règle de l'art.

Je comprends. Parfaitement. Et je ne te décevrais pas. Je te le jure, et tu sais que quand je promets quelque chose, je le fais toujours. Je ne t'ai jamais menti, Nick, et c'est pas aujourd'hui que ça va commencer. Alors oui, comptes sur moi.
Promis-je avec un sérieux que je ne montrais que rarement.

Réfléchissant un instant à sa dernière requête, je lui répondis :

Peut-être que je pourrais garder mon poste de surveillant en attendant que tu me formes, à moins que cela ne prenne beaucoup de temps ? Comment voudrais-tu que l'on s'organise ? Sans compter qu'il faudrait négocier avec le Directeur pour voir s'il m'accorderait un poste avec une telle responsabilité. Donc si je peux garder quelques heures de boulot et changer radicalement ma façon de faire et être véritablement sérieux, ça pourrait peut-être appuyer notre demande. Qu'est-ce que tu en penses ?


Retrouvant l'ombre d'un sourire, certes léger mais pourtant infiniment doux, j'ajoutai :

Je serai prêt à tout pour passer un peu de temps avec toi... et surtout pour te prouver que pour une fois tu pourras être fier de moi. J'y tiens absolument...


Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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Broken Hearts
Le jeudi 21 septembre 2023, dans les couloirs de l'école


Je suis rassuré de le voir à l’écoute des risques qu’il encourt et du danger qui pèse sur chacun de nous si jamais il ne prend pas cet emploi au sérieux. Personnellement, je ne pense pas que je me serais senti aussi assuré avec de telles affirmations de ma part, pourtant il ne se démonte pas. Au contraire, il ne se montre que plus motivé dans sa réponse, me promettant même de ne pas me décevoir. Je ne me rappelle pas m’être senti déçu à cause de lui. Inquiet, oui, surtout en voyant qu’il ne prenait pas son rôle de surveillant comme il l’aurait dû. Après tout, cela aurait pu nous séparer, qui sait s’il aurait pu avoir d’autres genres d’ennuis… Je ne veux que son bien, même si ça peut être à mon détriment.

Je le sais, que tu ne m’as jamais menti.


Quand on regarde les faits, on pourrait même penser que je suis celui qui a menti entre nous deux puisque j’ai mis plusieurs années avant de venir le retrouver. Pire, en revenant je ne l’ai pas prévenu comme si je ne voulais pas le voir. Je me demande pourquoi il semble si enjoué à l’idée d’être plus proche de moi, pourquoi il m’accorde une nouvelle chance, alors qu’il a dû se sentir trahi…

Prenant en compte une possible formation, il propose qu’il garde son poste de surveillant le temps qu’il en sache plus sur son rôle d’assistant. Plus que négocier avec le directeur de l’école, il s’agirait plutôt de lui demander son avis et son autorisation. Je pense également que cet homme sera le plus à même de nous conseiller concernant la marche à suivre sur le changement de métier de mon chat. Je ne vois pas de problème à lui offrir une formation au fur et à mesure. Il y aurait beaucoup trop à retenir et je vois bien qu’il a bien du mal à comprendre la responsabilité sur les épaules du surveillant, les raisons pour lesquelles on refuse que les élèves quittent les cours à leur guise… Lui imposer de continuer en plus d’apprendre d’une manière qui ne l’intéressera certainement pas n’est vraiment pas une bonne option.
Regardant mes compagnons à quatre pattes continuer à chahuter entre eux, je réfléchis à une solution aussi viable que possible, n’étant pas certain de ce qui serait accepté ou non, avec tous les éléments que j’ai en ma possession. Je finis donc par prononcer à voix haute la conclusion à laquelle je suis arrivé avec la crainte cachée que cela ne lui convienne pas malgré son assurance :

J’ai peur qu’en te faisant travailler comme surveillant en plus de la formation tu ne tiennes pas… Pas que je n’ai pas confiance en toi, au contraire. Mais je pense que… Comment dire ? Apprendre en appliquant te conviendrait beaucoup mieux. Je veux dire, avant de montrer la créature aux élèves, pendant le temps que je leur ferais le cours théorique, je t’apprendrais à en prendre soin et te parlerais des mesures de sécurité. Ca te laisserait à chaque fois le temps de te faire à la créature tout en apprenant avant de la présenter à qui que ce soit.


Je regarde ensuite Yasin dans les yeux, on ne peut plus sérieux. Je ne peux pas plaisanter avec ce genre de choses et je serais intraitable sur ça, comme avec mes élèves :

Je sais que tu n’es pas de ce genre-là, mais c’est une règle à laquelle je tiens et avec laquelle je suis intraitable avec tout le monde : en cas de manque de respect envers un animal magique, un élève, un professeur… bref, n’importe qui, je serais aussi sévère que si tu faisais mal ton travail. Sommes-nous d’accord ?


Je ne peux pas me montrer laxiste à ce propos avec lui, même si je suis certain qu’il ne manquera de respect à personne. Après tout, à chaque premier cours avec une classe, je leur apprends la notion de respect pendant toute leur première heure avec moi et le premier qui va à l’encontre de cette notion est viré de mon cours jusqu’à la fin de l’année. De même que dès que je vois du manque de respect dans les couloirs, j’envoie les personnes concernées chez le directeur disciplinaire. Comment pourrais-je ne pas être intraitable même avec mon amour dans ces conditions ?
Explorateur débutant

Re: Broken hearts [Nickolas]

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