Ton ami Vladimir t'avait annoncé qu'il devait s'absenter pendant quelques jours. Rien de grave, avait-il précisé, des affaires "personnelles" qui nécessitaient sa présence. Il t'avait cependant précisé qu'en cas de besoin, sa femme était toujours présente, et que tu pouvais passer quand tu voulais à la boutique. Tu ne doutais pas un instant que Vladimir avait laissé des consignes pour que tu sois toujours bien traité - tu étais surnommé la Reine d'ailleurs, en rapport à la pièce d'échecs - mais tu n'avais pas trop envie de déranger ceux qui travaillaient pour lui. Aussi, avais-tu choisi de faire comme tu faisais en temps normal, lorsque ton ami n'était pas présent : tu gérais à distance, camouflé sous l'identité de Misery. Ton alias du net t'avait été utile plus d'une fois, et ce n'était pas demain la veille que tu te déferais de cette couverture.
La journée s'était annoncée plutôt calme, même si ton travail de professeur ne te plaisait pas le moins du monde. Tu ne faisais cela que pour justifier d'un revenu stable et ne pas avoir à dévoiler d'où provenaient les fonds que tu avais mis de côté depuis plusieurs années. Tu pouvais te rendre très utile, malgré que tu étais à considérer comme un hackeur. Tu n'aimais pas cette appellation, mais tu ne pouvais rien dire en vrai... ce n'était pas comme si tu osais franchement parler en dehors du cercle de personnes que tu connaissais vraiment. Bien souvent, c'était Vladimir qui parlait pour toi, quand tu ne te réfugiais pas dans ton habituel mutisme. Après ta journée de travail, tu étais rentré chez toi, non sans traîner un peu en cours de chemin pour t'attarder auprès des animaux errants. C'était la seule compagnie "étrangère" que tu appréciais et qui t'appréciait autant en retour.
Une fois rentré, tu avais vérifié les requêtes pour Misery - un automatisme quotidien - mais il n'y avait rien. C'était plutôt calme de ce côté en ce moment. Tu n'allais pas complètement t'en plaindre, tu passais un peu moins de temps le nez sur un écran. Cela était bénéfique pour ta vue plutôt médiocre sans tes lunettes. Tu étais parti te coucher, espérant que ton ami reviendrait assez vite. La ville te semblait légèrement plus oppressante sans lui. Tu t'étais endormi avec tes lunettes, une mauvaise habitude que tu avais parfois lorsque tu étais vraiment trop fatigué.
Cependant, à ton réveil, tu ne reconnus pas l'endroit qui t'entourait. Tu n'étais plus chez toi, et tu n'étais même plus dans la ville où tu vivais habituellement. Tu étais dans ce que tu aurais décrit comme "au milieu de nulle part", et si tu ne paniquas pas dans l'immédiat, ce ne fut que parce que tu étais encore un peu groggy de sommeil. Une fois bien réveillé en revanche, ce n'était plus la même chose. Tu marchas un long moment avant de trouver finalement une ville, et si tu entendais les gens parler, tu n'osais pas t'approcher.
"..."
Tu murmurais pour toi-même le nom de l'endroit où tu vivais normalement. Pas pour t'en souvenir, après tout, tu étais littéralement incapable d'oublier. Hypermnésie qu'on pourrait t'envier, mais qui était un véritable cadeau empoisonné pour toi. Tu finis par te réfugier dans un coin un peu moins fréquenté, sentant un début de migraine se pointer. Une migraine qui n'annonçait rien de bon, tu le sentais. Tu t'accroupis, tenant ton visage entre tes mains, inquiet à l'idée que tu puisses être victime d'une crise dans un endroit bondé de monde.
"Où je suis... Je veux rentrer..."
La journée s'était annoncée plutôt calme, même si ton travail de professeur ne te plaisait pas le moins du monde. Tu ne faisais cela que pour justifier d'un revenu stable et ne pas avoir à dévoiler d'où provenaient les fonds que tu avais mis de côté depuis plusieurs années. Tu pouvais te rendre très utile, malgré que tu étais à considérer comme un hackeur. Tu n'aimais pas cette appellation, mais tu ne pouvais rien dire en vrai... ce n'était pas comme si tu osais franchement parler en dehors du cercle de personnes que tu connaissais vraiment. Bien souvent, c'était Vladimir qui parlait pour toi, quand tu ne te réfugiais pas dans ton habituel mutisme. Après ta journée de travail, tu étais rentré chez toi, non sans traîner un peu en cours de chemin pour t'attarder auprès des animaux errants. C'était la seule compagnie "étrangère" que tu appréciais et qui t'appréciait autant en retour.
Une fois rentré, tu avais vérifié les requêtes pour Misery - un automatisme quotidien - mais il n'y avait rien. C'était plutôt calme de ce côté en ce moment. Tu n'allais pas complètement t'en plaindre, tu passais un peu moins de temps le nez sur un écran. Cela était bénéfique pour ta vue plutôt médiocre sans tes lunettes. Tu étais parti te coucher, espérant que ton ami reviendrait assez vite. La ville te semblait légèrement plus oppressante sans lui. Tu t'étais endormi avec tes lunettes, une mauvaise habitude que tu avais parfois lorsque tu étais vraiment trop fatigué.
Cependant, à ton réveil, tu ne reconnus pas l'endroit qui t'entourait. Tu n'étais plus chez toi, et tu n'étais même plus dans la ville où tu vivais habituellement. Tu étais dans ce que tu aurais décrit comme "au milieu de nulle part", et si tu ne paniquas pas dans l'immédiat, ce ne fut que parce que tu étais encore un peu groggy de sommeil. Une fois bien réveillé en revanche, ce n'était plus la même chose. Tu marchas un long moment avant de trouver finalement une ville, et si tu entendais les gens parler, tu n'osais pas t'approcher.
"..."
Tu murmurais pour toi-même le nom de l'endroit où tu vivais normalement. Pas pour t'en souvenir, après tout, tu étais littéralement incapable d'oublier. Hypermnésie qu'on pourrait t'envier, mais qui était un véritable cadeau empoisonné pour toi. Tu finis par te réfugier dans un coin un peu moins fréquenté, sentant un début de migraine se pointer. Une migraine qui n'annonçait rien de bon, tu le sentais. Tu t'accroupis, tenant ton visage entre tes mains, inquiet à l'idée que tu puisses être victime d'une crise dans un endroit bondé de monde.
"Où je suis... Je veux rentrer..."